Le seul point commun entre le linoléum et le balatum est qu’il s’agit de revêtements de sol souple. Chacun de ces produits possède ses propres particularités, le linoléum étant plus résistant et écologique que son concurrent.

Le linoléum, résistance à toute épreuve

Le linoléum est un revêtement ancien créé en 1860 par l’Écossais Frederick Walton. Boudé un temps par les décorateurs d’intérieur et les consommateurs, il a dernièrement fait son grand retour dans les intérieurs. Il se distingue tout d’abord par sa composition. Ici, rien à voir avec le PVC à qui il est souvent assimilé et qui est pourtant un produit synthétique. Le linoléum est constitué à 100% de matière naturelle. À l’heure du retour vers l’ultra-green, on comprend donc son succès fulgurant. Ce revêtement se compose de résines naturelles, de lin, de pigments, de farine de bois et de diverses charges minérales.

Dans le commerce, il est vendu sous forme de rouleaux pouvant atteindre 4 mètres de large ou de lames de parquet imitation bois. À ce titre, le lino arbore différents styles qui s’adaptent à tous les intérieurs. Les fabricants rivalisent d’imagination pour proposer des sols plus originaux. Multicolores, monochromes, à motifs, imitation carrelage ou béton ciré, les possibilités sont quasiment infinies. Outre son côté biodégradable et sa gamme variée, le linoléum tire aussi son avantage de sa haute résistance. Il peut parfaitement être installé dans les zones à forts passages. La preuve : on l’utilise parfois comme revêtement de sol dans certaines gares ou dans les grands magasins. Ce produit ne craint pas l’abrasion, les graisses ou les huiles minérales. Par contre, il ne faut pas l’entretenir avec de la cire, car le produit peut s’incruster dans le revêtement. De plus, il ne supporte pas les brûlures.

Le balatum, parent pauvre du linoléum

Le balatum est apparu quelques dizaines d’années après le linoléum, plus précisément dans les années 20. À l’époque, c’était une marque déposée de la papeterie Genval, mais qui sera plus tard utilisée comme un nom générique à cause de l’épuisement des droits de brevet. Ce revêtement de sol décoratif et rigide se compose de carton enrichi d’asphalte ou de bitume. Il est souvent assimilé au linoléum en raison de leur aspect sensiblement identique. Sauf que le balatum n’est pas aussi résistant et surtout, il n’est pas écologique. Même s’il a connu un vif succès au début du XXème siècle, il tend à disparaître dans les commerces au profit du vinyle, du PVC et bien sûr, du lino.

Le seul argument qui tient encore en sa faveur porte sur son prix très bas. En moyenne, son tarif se situe entre 5 et 20 euros le m2. À titre de comparaison, le linoléum coûte entre 20 et 60 euros le m2 selon la finition choisie. Le vinyle pour sa part peut même valoir entre 50 et 80 euros le m2 en fonction du niveau de qualité et finition. Le balatum est aussi très aisé à entretenir. Mais ses avantages s’arrêtent à ces deux points. Ce revêtement craint la chaleur et révèle un risque élevé d’incendie. Il marque aussi très facilement et surtout, n’a aucun pouvoir isolant et ne tiendra qu’un rôle purement décoratif.

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